Préambule
Cette série d’articles présente une introduction sur l’impact et le bénéfice du karaté dans la société, à partir de différents documents, interviews et onze années de pratique du Karaté-dō Shōtōkaï.
Ces articles sont issus d’un projet scolaire en humanité réalisé de novembre 2017 à janvier 2018 et intitulé « Comment le karaté peut aider la société ? ».
Le Karaté-Dō est un art martial japonais, héritier des traditions séculaires des samouraïs. Dans l’esprit du grand public, il est souvent confondu avec un sport de combat, ce qu’il n’est pas. Dans le style Shōtōkaï en particulier, il n’y a ni recherche de performances à tout prix comme dans d’autres sports, ni compétitions, apparues en karaté il n’y a guère plus d’une soixantaine d’années. Maitre Gichin Funakoshi, fondateur du karaté actuel, était farouchement contre et Maitre Harada affirme que la compétition n’améliore pas la technique. L’aspect combat est cependant bien présent, mais il n’est pas une fin en soi, car l’adversaire est avant tout soi-même. Les combats font partie de la méthode pour progresser sur la voie, le chemin de transformation intérieure qui passe par un travail sur le corps, l’esprit et même le coeur.
Un véritable art martial est un chemin spirituel, une recherche qui se poursuit toute la vie. Le style Shōtōkaï n’étant pas basé sur la force physique, mais sur le relâchement dans l’action, il convient aussi bien aux hommes, qu’aux femmes et aux adolescents.
Introduction
Qu’est-ce que le karaté ? Il s’agit d’un art qui permet d’exercer l’esprit et le corps afin de promouvoir notre santé quotidiennement, et en cas de nécessité, il s’agit de l’art de la self-défense, c’est à dire la défense principalement sans arme.
Le karaté est donc un art dit martial, par l’enseignement des techniques de combats visant à se défendre. De son nom complet karaté-dō signifiant “voie de la main vide” (kara = vide, te = main, do = chemin), cette discipline ancienne originaire de l’île d’Okinawa, s’est exportée auprès des écoles du Japon dès les années 1920.
Le karaté se décompose en différents styles, de par ses origines et ses évolutions, dont les principales écoles (ryu) et leurs enseignements, sont transmis par les Sensei (maître) :
- Shōtōkan Ryu (Sensei Gichin Funakoshi)
- Gōjū Ryu (Sensei Gogen Yamaguchi)
- Wadō Ryu (Sensei Hironori Ohtsuka)
- Shito Ryu (Sensei Kenwa Mabuni)
- Shōtōkaï Ryu (Sensei Shigeru Egami)
À l’origine, les pratiquants de karaté portaient un kimono blanc et une ceinture blanche permettant de fermer la veste. Au fur et à mesure de l’entraînement, la couleur de la ceinture devenait marron puis noire, marquant un niveau important de pratique. Pour motiver et récompenser les pratiquants occidentaux de karaté, un système de grade matérialisé par des ceintures de couleurs (en plus de blanc/marron/noir) a été mis en place.
Un entraînement de karaté, appelé “Keiko”, a souvent lieu deux fois par semaine durant deux heures au dojo (salle d’entraînement), lieu de pratique et de transmission du savoir. Il peut néanmoins être plus fréquent ou bien d’une durée plus longue, suivant l’endroit et la motivation des karatékas. Un entraînement se déroule en 4 phases :
- Ju Taïsso (gymnastique d’échauffement)
- Kihon (travail des techniques individuelles)
- Kumite (travail par deux et combat)
- Kata et Bunkaï (combats stylisés et explications de ces combats à plusieurs)
Parfois, le thème des séances peut varier, de la pratique des armes au renforcement musculaire ou à la méditation.
Sources :
- Akermann Emmanuel. Karaté Bunkais-katas. Amphora. Paris. Septembre 2007. 303 pages. ISBN 2851807234
- Le style Shotokaï. kds-basel.clubeo.com/page/le-style-shotokai.html (consulté le 4/01/2018)
- Collectif. Karaté — Wikipédia. fr.wikipedia.org/wiki/Karaté (consulté le 19/11/2017)